Bosnie-Herzégovine et Croatie : notes de voyage

Sarajevo - Konjic - Drežnica

Sarajevo - Konjic - Drežnica (7 août) : où l'on se dit que l'on a trouvé un coin de paradis.

On avait lu dans le guide (ah, que ferait-on sans guide touristique ?) que le train entre Sarajevo et Mostar, c'était mieux que le bus. Sauf que le dimanche, il n'y a qu'un train, tôt le matin, et il est déjà passé. On prend donc le bus vers Konjic en fin de matinée. Le trajet est très joli, même en bus. Des gorges, de l'eau vert émeraude (la Neretva) : plein de bonnes raisons pour faire du kayak ou du rafting. C'est d'ailleurs pour cela qu'on va à Konjic.

On prend un peu de pain dans une boulangerie, et on en profite pour demander notre chemin vers une des agences de rafting listées dans le « Petit Futé ». On a du mal en serbo-croate, alors la caissière enchaîne en allemand. Elle parle très bien allemand, alors que Caroline et moi sommes un peu rouillés… On finit par comprendre à peu près où est l'agence. Sauf qu'elle est fermée. Comme toutes les autres agences, probablement parce que c'est dimanche.

Un bar « Astérix » en plein milieu de la Bosnie-Herzégovine.
Un bar « Astérix » en plein milieu de la Bosnie-Herzégovine.

On part donc vers Mostar, avec pour idée de s'arrêter dormir chez l'habitant dans un village un peu avant. On s'arrête donc à Drežnica une dizaine de kilomètres avant Mostar, après que le collègue du chauffeur nous a fait un signe pour nous montrer que c'était là que nous voulions nous arrêter (il a bien senti qu'on n'était pas de la région).

L'endroit est magnifique : un pont au-dessus de la Neretva, une vue magnifique de tous côtés sur le massif montagneux.

Le pont au-dessus de la Neretva, près de Drežnica.
Le pont au-dessus de la Neretva, près de Drežnica.
Une vue depuis le pont.
Une vue depuis le pont. (Remarquez au passage le cadrage impeccable. Du travail de pro.)
Une autre vue depuis le pont.
Une autre vue depuis le pont. (Je me suis juste retourné, hein, y a pas d'effets spéciaux compliqués…)

Le village est de l'autre côté du pont, un peu plus loin, semble-t-il. On croise un Allemand, qui nous dit qu'il ne connaît pas le quartier, mais qu'il y a un motel dans le village, à deux kilomètres. Deux kilomètres, motel, mouais… Et les quelques maisons un peu plus haut, là, elles doivent être habitées, non ? On monte jusqu'à la dernière, et on commence à chercher le lexique. Pendant ce temps, le paysan, qui nous voit arriver, ouvre le portail (un grillage, du fil de fer… un portail, quoi) et attend qu'on soit prêt, sachant déjà ce qu'on va lui demander. Pour la forme, donc, on lui demande. Bien sûr, pas de problème (je traduis simultanément), là, ici ou là-bas, comme vous voulez. Il nous conduit un peu au-dessus de sa maison. Il a des sortes de prés en terrasse. Il rentre ses deux vaches, et nous propose de nous installer là. « Dobro ? » (« Bien ? »), qu'il demande. On regarde autour de nous, en l'air, la vue autour : « dobro, mon gars, dobro » qu'on lui répond, avec un grand sourire. Il nous laisse planter la tente, puis revient nous « proposer » successivement du café puis une bâche de l'UNHCR pour imperméabiliser notre tente. On refuse poliment. Puis il revient avec une rallonge électrique et une ampoule. On accepte (on n'en a pas vraiment besoin, mais il faut bien dire « oui », à un moment). Il déroule le fil et revient avec sa petite fille et nous présente l'ampoule et… une lampe de chevet (probablement celle de sa fille, vu la couleur). C'est gentil, on va prendre l'ampoule.

Ensuite, dîner puis nuit sous la pluie et le vent.

Notre terrain de camping à Drežnica
Notre terrain de camping à Drežnica.