Bosnie-Herzégovine et Croatie : notes de voyage

Trsteno - Brela - Split - Trogir

Trsteno - Brela - Split - Trogir (10 août) : où l'on découvre que posséder un van, c'est certainement le premier pas pour être l'homme le plus classe du monde.

On plie la tente et on marche un peu jusqu'à un endroit où faire du stop. Je commence ma pancarte « Split » et je n'ai pas fini trois lettres qu'on est déjà pris dans un combi Volkswagen par deux Hollandais : une demoiselle (qui se nomme Greetje van den Heiligenberg) et son ami (qui n'a pas de site, mais personne n'est parfait). On papote, ils sont sympas et ils nous emmènent jusqu'à Brela, dernière petite ville avant qu'ils ne bifurquent vers l'intérieur de la Croatie (alors que nous prenons la route qui suit la côte). C'est décidé : l'auto-stop, ça peut être bien. Mais avoir un van, c'est la classe. Non : avoir un van, c'est la Super Classe.

La route vue du van
L'intérieur décoré du van de Greetje et son ami.

Un peu plus bas d'où ils nous déposent, il y a l'air d'y avoir une plage. Bonne idée, ça, une plage : on y trouve souvent de l'eau pour se baigner. Banco. On prend à pied la route qui descend. Au bout de quinze minutes, on s'aperçoit qu'ensuite il va falloir remonter (si si). On se pose pour manger et réfléchir à la situation, et on décide de remonter sans passer par la case « plage ». Et on se remet au stop. Vingt minutes plus tard, deux jeunes Suisses francophones nous prennent. Sympas aussi, mais le courant passe moins bien qu'avec les Hollandais. Et puis ils n'ont pas de van, rien qu'un classique monospace… Ils nous déposent à Split. On visite brièvement la ville. Le menu habituel : vieille ville, grandes rues bondées et à moitié défigurées par des boutiques et des étalages de souvenirs, et plein de petites rues mignonnes et presque désertes.

On prend un car de Split à Trogir. Comme à Trsteno, on pensait pouvoir planter notre tente dans les parages. Arrivée à Trogir, quelques achats au marché, puis direction un bout de parking herbeux que j'avais repéré depuis le bus : il y a quelques camping-cars, on suppose qu'on va pouvoir y camper. Dix minutes plus tard, un policier passe et informe les camping-caristes (c'est très laid comme mot, mais bon, c'est comme ça) qu'ils n'ont pas le droit de passer la nuit ici. Comme on n'est pas fan des réveils et des démontages de tente en pleine nuit, on se dit qu'on ne va pas rester. Caroline part faire le tour du quartier et revient avec un jardin (elle a demandé « We would like… a shrobbery! », mais ils n'ont pas ça, ici) dans lequel le propriétaire nous invite à camper. Cool, merci. On se pose donc dans un espèce de champ non cultivé, devant chez lui. On va pour monter la tente, quand un voisin débarque et nous dit que non, on va quand même pas planter notre tente ici, que c'est pas bien, qu'on est pas à l'abri. Mais si, « dobro, dobro ». « Ne dobro », qu'il nous répond. On n'instite pas, hein, on ne voudrait pas se faire engueuler, non plus. Il finit par nous trouver un emplacement sous un pommier, à côté de pieds de vigne. Et de nous dire qu'on peut se servir au tuyau d'arrosage et que, demain, on pourra prendre des pommes à cet arbre. Le tout en serbo-croate, avec quelques mots d'italien ou de quelque chose qui s'en approche.

On se dit qu'on va passer une bonne nuit.