Bosnie-Herzégovine et Croatie : notes de voyage

Dubrovnik - Trsteno

Dubrovnik - Trsteno (9 août) : où l'on découvre la « perle de l'Adriatique », mais on n'est pas seuls.

Aaaah, une douche, enfin. Pas d'eau chaude. Froide, donc. On pense sérieusement à plastiquer la réception du camping en partant. On prend sur nous, après tout, c'est les vacances. Ah oui, des vacances, en Croatie. Et si on se baignait, non ? Direction la plage. On suppose qu'à 10h, on devrait être tranquille. La plage n'est pas bondée, mais il y a quand même déjà des gens. Bon, on fera avec. L'eau est plus froide que je ne pensais : si c'est ça, l'Adriatique, y avait pas besoin de faire 2000 bornes, l'Atlantique aurait été suffisant. Enfin ici, au moins, l'eau est claire : je vois mes pieds. C'est plutôt agréable.

La mer, enfin.
La mer, enfin !

Au bout d'un moment, le mec du bar de la plage s'aperçoit qu'il peut mettre la sono beaucoup plus fort. Et vas-y pour de la pop croate. Pas terrible, en l'occurrence. Je ne voudrais pas être sectaire, mais je préférais le tube de l'été en Bosnie-Herzégovine. Du coup, on remballe, et on quitte le camping. Le gusse de la réception a essayé de m'enfler de 21 kuna : « Hé, Coco, tu m'as pris pour un jambon de montagne ?! » Il a dit que non, que désolé, qu'il croyait qu'on avait une voiture. « No car, Coco », c'est ce que j'ai dit à ton collègue hier soir en arrivant, et c'est ce qu'il a écrit sur le papier que je t'ai donné. C'est déjà assez cher comme ça, je crois.

Dubrovnik sans la mer.
Dubrovnik, sans la mer (pour une fois).

On choisit de garder nos sacs sur le dos : il y a une consigne à la gare, mais ce n'est pas sur notre route. On randonne donc jusqu'au centre ville. J'aime beaucoup les villes fortifiées, j'imagine les sentinelles sur les tours de garde, les archets prêts à tirer des meutrières, etc. Ici, l'authenticité en prend un sérieux coup, vu la masse de touristes qui surpeuplent la vieille ville. Ça baragouine en français, en allemand, en italien, en espagnol, en anglais… et en serbo-croate, rarement. C'est à vérifier, mais je suis persuadé qu'en été, il y a plus d'étrangers que de Croates en Croatie.

Une ruelle de Dubrovnik.
Une ruelle dans la vieille ville de Dubrovnik.
Le port de Dubrovnik.
Le port de Dubrovnik.

Comme d'habitude, une grande rue noire de monde, et des petites rues preque vides, autour. « Oh non, chérie, encore des escaliers. Bon, on fait la rue, on achète des cartes postales pour maman et tata Claudette, et pis on va à la plage. » C'est ça, barrez-vous à la plage, laissez-nous les ruelles. Le War Photo Limited ? « Un musée, en plein été ? Euh… oh, regarde, de la dentelle dalmate. C'est mamie qui serait contente, hein ? » Résultat, ce musée est presque vide, et c'est tant mieux. On peut prendre le temps d'y regarder les photos exposées. Pour le coup, l'exposition présentait des photos de Jan Grarup et un film documentaire sur les photographes, le tout en Israël et dans les Territoires palestiniens. Plus plein de livres de photos de guerre, y compris sur les guerres en ex-Yougoslavie. De quoi passer de longues heures loin de la foule. Ça nous rappelle la discussion qu'on a eue avec deux Allemands la veille, en attendant un bus. On leur disait qu'on allait tenter d'éviter la foule en Croatie. Et eux de nous répondre, ironiques : « Ah oui, et c'est pas pour ça que vous venez à Dubrovnik, en plein mois d'août ». Bon, ils avaient raison, on s'arrache.

Une place de Dubrovnik.
Une place dont j'ai oublié le nom, dans la vieille ville de Dubrovnik.

Direction Trsteno, en bus, où l'on pense pouvoir trouver un coin sympa pour planter la tente. Et on le trouve, au milieu des oliviers. Une omelette aux champignons et au maïs (faut bien changer des pâtes, des fois) et au lit.